Cette série photographique tournant autour de l’architecture suit une problématique liée à l’immensité. L'immensité de l’architecture elle-même, et celle du ciel. Une immensité accentuée par la prise de vue souvent en contre-plongée. 

À ceci vient s'ajouter une ambiance marine, que ce soit au travers des couleurs ou des formes avec ces bâtiments faisant penser à des vagues ou à l’avant d’un bateau. 

J'ai choisi de présenter cette série en affichage mais également en vidéo. La vidéo est un moyen pour moi d'accentuer l'histoire que je veux raconter. Celle-ci est montée sur un remix que j'ai fais à partir du son Signal de Superpoze, sur lequel j'ai ajouté des chants d'oiseaux et des cris de mouettes. 

En effet, tout au long de la vidéo, on assiste au réveil des volatiles. Celle-ci commence dans une ambiance très grise et pesante, et se dirige petit à petit vers quelque chose de plus léger, jusqu'à l'envole des oiseaux. 

 

Cette série a été prise en 2021, pendant une longue période de confinement, de couvre feu et de distanciel. Pour moi, ces photographies m’ont permis de m’évader durant ces évènements. Tous les éléments que j’y ai mis en avant sont des éléments d’ouverture et d’évasion. Évasion part l’immensité du ciel, évasion au travers des oiseaux qui planent au-dessus de toute cette situation, évasion part le côté marin qui évoque l’océan, les départs en vacances etc.

Mais cela met également l’accent sur la situation que nous avions à ce moment là, et le fait que nous étions enfermés, enfermés chez nous, enfermés par les frontières etc. Dans mes photos, on regarde le ciel, on regarde les oiseaux voler librement, on regarde les vagues de bâtiments, mais au final il y a ces murs d’immeubles qui nous ramènent à la réalité et à l’enfermement. On ne fait que regarder la liberté à venir, que l’on ne possède pas pour le moment, mais qui se rapproche peu à peu de nous.